Mairie Matoto

Incendie dans le marché de Matoto: Le Maire fait la précision

Inrrogé par les Chroniqueurs de la Radio Esp FM, dans l’émission les Grandes Gueules, M. Mamadouba Tos Camara, maire de la commune de Matoto est d’abord revenu sur les opérations de deguerpissement en cours dans sa commune depuis plusieurs jours.

‘’Ça fait plus d’une semaine que j’ai constaté que les femmes viennent s’asseoir sur le trottoir au niveau du rond-point de Matoto. Et quand j’ai été interpellé par l’administration du marché, j’ai demandé aux responsables des gardes communaux, de venir dégager toutes ces femmes. Moi-même je suis allé sur le terrain avec le commissariat central de la police et toute son équipe. Ça, ce n’était pas une opération mixte, c’était parce qu’on  a vu que les femmes ont débordé. Maintenant, je suis allé, j’ai dit que  toutes les femmes qui sont derrière les murailles, on les laisse, mais toute personne qui sort hors des murailles, il faut les dégager pour que  la circulation soit  fluide. Maintenant, quand j’ai quitté, les gardes communaux ont été pour ramasser les tables sur le trottoir qu’ils ont envoyé dans la cour de la commune. Les femmes sont venues me voir, je leur ai dit, personne ne va s’asseoir entre deux routes, c’est formellement interdit. J’ai appelé le commissariat central, je lui ai donné cette instruction. Entre-temps, on m’appelle en disant que les femmes commencent à revenir. Ce jour-là, je suis allé au Gouvernorat, la Gouverneure m’a interpellé sur le sujet, soit disant  c’est le maire qui leur donne l’autorisation. Je lui ai dit non ce n’est pas moi. J’ai dit, vous pouvez appeler tous les agents du commissariat central de Matoto et leur demander qui ordonne? Normalement, quand je donne des instructions, je ne dois pas sortir de mon bureau pour aller les exécuter » a-t-il affirmé avant d’ajouter

‘’Donc, hier quelqu’un m’a appellé qu’il y a une émission de grandes gueules sur le même sujet. J’ai appelé le commissariat central, je lui ai dit que je ne comprends pas comment ça se passe. Il m’a  dit, on a entendu, de toutes les façons, on va prendre notre disposition. Entre-temps, j’avais appelé le directeur général de la police pour lui expliquer la situation. On est restés sur ça, j’étais à l’ambassade des États Unis, quand je quittais, j’ai appelé  le commissariat central à une réunion, pour qu’il vienne  afin de trouver une solution pour ne pas que ces femmes reviennent sur la route. Il n’a pas pris mes appels, j’ai directement appelé le directeur régional de la police, qui m’a promis qu’il va l’appeler. Aussitôt  le commissaire centre de Gbessia est venu, le commissaire central de Matoto s’est fait représenter par son adjoint. J’ai appelé trois (3) de mes conseillers, j’ai appelé l’administrateur du marché en question qui est venu. J’ai pris une feuille, j’ai fait le schéma. J’ai dit ce que je ne comprends pas, les femmes derrières les murailles, quand vous les enlevez là-bas, certainement elles iront dans la rue. J’ai dit que ces murailles sont faites pour que les femmes n’envahissent pas les chaussées… Le commissaire de Gbessia a dit qu’il va prendre des dispositions par rapport à ça. Il a dit qu’il voudrait qu’on aille sur le terrain pour constater par nous-mêmes. Ainsi, j’ai dit à l’équipe de se transporter sur les lieux’’, a-t-il précisé.

Plus loin, M.le maire  dira qu’il  n’a jamais donné l’ordre de mettre le feu aux tables.

‘’Le soir, j’ai dit à l’administrateur du mamarché d’aller  voir le responsable des 30 gardes communaux, afin  de les plannifier  là-bas jusqu’au petit matin. À 2 heures déjà, les gardes communaux étaient sur long du rond-point de Matoto. Maintenant, vers les 3 heures, on m’appelle qu’il y a feu au niveau du marché de Matoto. J’ai dit quel feu ? Parce que je n’en revenais pas. Je suis venu, j’ai vu que même certaines tables qui étaient derrière les murailles, ont été sorties devant les murailles, on a mis le feu dessus. Pour le moment, je me pose la même question que vous. Qui a mis le feu, qui est à la base? Pour le moment, je ne pourrais rien infirmer, ni confirmer. Ce sont les enquêtes qui vont  situer la responsabilité des uns et des autres. Mais les opérations qu’on a l’habitude de faire, ce sont des opérations mixtes de la gendarmerie et de la police’’, a indiqué M le maire Mamadouba Tos Camara.

Pour le maire les marchés constituent les principales sources de revenus des collectivités ; voir ces lieux brûlés de la sorte c’est une perte et une affliction totale.

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